
L’ICEJ marque Yom HaShoah avec Israël
Date - 26.4.2025Par Laurina Driesse
Mercredi soir et jeudi, Israël a célébré Yom HaShoah, sa journée annuelle de commémoration de l’Holocauste, qui rend hommage aux plus de six millions de victimes du génocide nazi contre les Juifs et à tous les héros qui se sont élevés contre ce grand mal. Cette journée commémorative solennelle est programmée pour honorer la bravoure des Juifs qui ont participé au soulèvement du ghetto de Varsovie autour de la Pâque 1943.
Yom HaShoah est un jour de cérémonies commémoratives, de veillées communautaires et de programmes éducatifs liés à l’Holocauste. La plupart des restaurants et des lieux de divertissement sont fermés. Jeudi, à 10 heures du matin, toute la nation d’Israël s’est arrêtée au son d’une sirène nationale. Les véhicules se sont arrêtés sur le bas-côté de la route et les automobilistes sont sortis de leur voiture pour observer deux minutes de silence à la mémoire des martyrs et des héros de l’Holocauste.

Une délégation de l’ICEJ a été invitée à assister aux cérémonies officielles organisées à Yad Vashem mercredi soir, au cours desquelles le président et le premier ministre d’Israël ont prononcé des discours en l’honneur des victimes et des héros de l’Holocauste, tandis que six survivants ont allumé des bougies à la mémoire de ceux qui ont péri. Le jeudi matin, le personnel de l’ICEJ est retourné à Yad Vashem pour une cérémonie très spéciale de dépôt de gerbe où le premier vice-président et porte-parole David Parsons et Anne Mgaga, membre du personnel, ont déposé une gerbe sur la place du ghetto de Varsovie au nom de l’ambassade chrétienne internationale de Jérusalem.
Avant Yom HaShoah, l’ICEJ a également participé à la première israélienne, mardi (22/04), d’un nouveau documentaire primé intitulé “Miss Holocaust Survivor : A Beauty Contest that Celebrates Life”, réalisé par le cinéaste allemand Radek Wegzryn.


Son film remarquable retrace un concours de beauté pour femmes ayant survécu à l’Holocauste, un événement bisannuel organisé par Shimon Sabag, directeur de Yad Ezer L’Haver et partenaire caritatif local de l’ICEJ dans la gestion de notre foyer unique pour les survivants de l’Holocauste à Haïfa.
Le film se souvient respectueusement de l’immense tragédie juive de la Shoah, tout en remontant le moral grâce aux rires et aux plaisanteries des concurrentes âgées, qui continuent de célébrer la vie après toutes ces années.
Le documentaire se concentre sur deux des candidats qui sont des résidents de la maison de Haïfa. Tout d’abord, Rita Kasimov Brown, aujourd’hui âgée de 95 ans, raconte comment elle est née en Pologne et s’est cachée, alors qu’elle était une jeune fille juive, avec sa famille dans une forêt pour échapper aux nazis. Et Tova Finger, aujourd’hui âgée de 102 ans, partage les épreuves douloureuses qu’elle a subies en survivant à trois camps de concentration allemands. Au fur et à mesure que leurs histoires déchirantes se déroulent, le film intercale des scènes enchanteresses des quatorze candidates pendant leurs préparatifs pour le concours, jusqu’à la grande soirée. L’humour naturel et spontané de ces femmes courageuses et charmantes est laissé à l’honneur, ce qui donne un film qui emmène le public dans un voyage inoubliable de larmes et de rires.
Jeudi, Radek Wegzryn était également l’invité du webinaire de l’ICEJ. David Parsons, premier vice-président et porte-parole, s’est entretenu avec lui au sujet de son documentaire passionnant sur ces survivants de l’Holocauste si particuliers. Le réalisateur a fait part de ses motivations pour réaliser ce documentaire, du processus de mise en confiance de ses sujets et des moments particuliers qu’il a vécus avec les survivants de l’Holocauste, souhaitant pouvoir raconter toutes leurs histoires. “Rien ne remplace un lien humain avec un survivant de l’Holocauste”, a-t-il déclaré.
Dans la soirée qui a suivi Yom HaShoah, l’ICEJ a organisé une projection spéciale du documentaire primé à notre siège de Jérusalem pour un public mixte juif et chrétien. En regardant le film, certains invités se sont retrouvés à essuyer des larmes en réfléchissant aux histoires sombres et profondes qu’ils avaient entendues. Dans d’autres parties du film, des éclats de rire ont éclaté, car les personnalités naturelles et les conversations spontanées des survivants se sont révélées, avec même un peu de leur esprit de compétition qui a fait surface de manière humoristique.
Au cours d’une période de questions après le film, un invité a déclaré qu’il avait eu l’impression de passer par trois étapes en regardant le film. Dans un premier temps, il se contentait de regarder les protagonistes. Dans un deuxième temps, il commençait à les voir. Au troisième stade, il s’est rendu compte que l’aspect global des protagonistes, où aucun trait particulier ne ressortait, diminuait et qu’il commençait vraiment à voir ces femmes comme de si belles personnes.
“Ce film traite également de la beauté”, a déclaré M. Wegzryn. “La beauté qui réside dans une vie pleine, riche et courageuse. C’est une beauté qui n’apparaît pas sur un panneau d’affichage ou sur un écran de cinéma, mais c’est cette beauté réelle, véritable.”
“Il est très spécial de voir comment les gens réagissent émotionnellement à différents moments du film”, a ajouté M. Wegzyn.
Le documentaire sera diffusé dans le monde entier à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste l’année prochaine, le 27 janvier 2026. Vous pouvez regarder le webinaire ci-dessous. En attendant, si vous souhaitez soutenir le travail de l’Ambassade chrétienne dans la prise en charge des survivants de l’Holocauste dans notre maison spéciale à Haïfa, veuillez faire un don à notre fonds pour les survivants à l’adresse suivante : help.icej.org/fr/survivors
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